Mars n’est “pas aussi rouge” qu’on le pense, voici pourquoi
Tout le monde connaît Mars comme la planète rouge. Pourtant, sa couleur n’est pas aussi simple qu’il y paraît. Des scientifiques expliquent aujourd’hui ce que révèlent vraiment les images des sondes.
Mars est l’un des objets célestes les plus observés depuis des siècles. Visible à l’œil nu depuis la Terre, elle intrigue les astronomes depuis l’Antiquité. Sa proximité avec notre planète et ses similitudes géologiques en ont fait une cible majeure pour l’exploration spatiale. Depuis les années 1960, des dizaines de missions ont été envoyées pour percer ses mystères. On y a posé des rovers comme Curiosity et Perseverance, lancé des satellites en orbite comme Mars Express, et étudié son sol, son atmosphère, son climat et même ses tremblements de terre. Elles ont permis de recueillir des milliers d’images et de données, qui aident à mieux comprendre son histoire et son évolution.
La planète est souvent surnommée « la planète rouge », un nom qui provient de sa teinte visible à l’œil nu depuis la Terre. Cette couleur a fasciné les civilisations anciennes, qui l’associaient souvent à la guerre ou au feu. Pourtant, les images plus précises envoyées par les sondes spatiales montrent une réalité plus nuancée. La surface de cette dernière n’est pas uniformément rouge. On y trouve des tons variés allant du brun au beige, en passant par l’orange rouille.
Mars apparaît rouge à cause de la rouille, mais les sondes révèlent des teintes bien plus variées
Selon The Conversation, la couleur rouge de Mars provient d’un élément bien connu : l’oxyde de fer, ou rouille. Il recouvre les roches et les poussières à la surface de la planète. Ce composé donne à celle-ci sa couleur caractéristique. On retrouve aussi ce dernier dans le sang humain et sur Terre, dans certaines formations rocheuses. Les premières images prises en 1976 par la sonde Viking montraient déjà une surface recouverte de poussière orange, preuve ancienne de cette composition.
Mais tout Mars ne brille pas du même rouge. Les calottes polaires sont blanches, composées de glace d’eau et de dioxyde de carbone gelé. Leur taille varie avec les saisons martiennes. Certaines zones sont plus brunes, d’autres plus orangées. En plus des photos en lumière visible, les scientifiques utilisent aussi des caméras infrarouges ou ultraviolettes pour observer notre voisine. Ces images, appelées en « fausses couleurs », révèlent des détails invisibles à l’œil nu, comme la composition du sol ou l’épaisseur de l’atmosphère. Grâce à ces données, les chercheurs peuvent mieux comprendre son histoire géologique, son activité volcanique passée et la possible présence d’eau liquide dans le passé.